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LES DOSSIERS |
| DES CENTRAUX |
| Plus que 2 jours pour participer à l’intéressement et s’intéresser à la participation |
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| Enfin, ça y est, depuis le 25 mai, nous connaissons nos "mirifiques" participation (P) et intéressement (I). Nous avons jusqu’au 8 juin pour décider de ce que nous allons en faire. | ||||||
| Entendu ça et là : "Avec la meilleure année de tous les temps pour la Société Générale, nous allons enfin pouvoir en profiter, nous aussi. Les toutes petites augmentations, et pas pour tous, concédées aux organisations syndicales seront vite oubliées. A nous aussi, la bamboche. D'ailleurs c'est ce que nous disait Frédéric Oudéa : pas d'augmentation générale significative des salaires mais une juste participation aux excellents résultats de l'entreprise !" Qui l'eût cru, sincèrement ? Au final, la nouvelle formule de calcul, âprement négociée par les organisations syndicats représentatives en 2021 pour 3 ans donne : 156 M€ à répartir entre les salariés SG en France. Cette formule tient compte :
C'est donc principalement le faible résultat de BDDF qui explique le montant au final décevant de la formule ! Bon, ne crachons pas dans la soupe : 156 M€, c'est 30 % de mieux qu'en 2019, année pré-covid, mais... Nous ne nous plaignons pas d'une amélioration par rapport aux années précédentes. Mais la direction nous avait fait espérer beaucoup mieux de cette nouvelle formule. Et nous ne reverrons peut-être pas de tels résultats de si tôt. Quant à la direction, fidèle à elle-même quand il s'agit de la rémunération des salariés, elle a considéré que c'était déjà bien assez et qu'il n'était pas nécessaire d'y ajouter le même sur-interessement de 42 M€ que cette année là et que 20 M€ suffirait bien. Donc au final, le total P+I à 176 M€ n'est que 10 % supérieur à celui de 2019. C'est trop peu pour une année record ! | ||||||
| Comment passe t-on de 176 M€ pour tous à quelques k€ pour moi ? Ce premier moment de déception encaissé (c'est devenu une habitude hélas), certains se posent à juste titre cette question. Le total P+I est basé sur 3 facteurs :
Vient ensuite l'heure du choix, pour ceux qui peuvent se permettre l'Epargne Salariale et se passer de cette manne pour assurer le quotidien : « comment vais-je investir cette fortune tombée du ciel ? » Et c'est là que les problèmes de riches commencent. Et oui, nous aussi, nous en avons. C'est déjà une satisfaction. Commençons par un entrefilet d'ordre réglementaire pour dire que nous ne sommes ni formés ni diplômés pour donner des conseils en matière de placements d'épargne, fussent-ils salariaux : pour cela vous pouvez contacter la plateforme Esalia au 09 69 32 74 00. Nous nous contenterons donc ici de vous faire part de nos propres questions et des réponses que nous leur apportons, qui n'engagent que nous. Il est important en effet que chacun détermine ses choix en fonction de sa situation personnelle et financière d'ensemble et de ses objectifs. Dois-je privilégier l'optimisation de l'abondement ou la diversification de mon épargne ? Malheureusement, cette question se pose parce que la direction impose de flécher l'abondement en partie vers l'action SG pour atteindre son plafond de 2200 € brut (1986 € net). C'est la façon qu'a notre employeur de reprendre d'une main ce qu'il nous donne de l'autre. La question de l'abondement du PEE est d'autant plus importante à partir de cette année, parce que c'est le seul qui nous reste après que la direction a sournoisement fait disparaître l'année dernière le PERCO et son abondement jusqu'à 600 €. Cette année, la plupart d'entre nous a la chance d'avoir suffisamment d'intéressement et de participation pour prétendre au maximum d'abondement. Il faut pour cela avoir perçu en 2021 un salaire brut de 32 300 € et avoir été présent toute l'année. Il nous faut donc choisir. Les manuels d'épargne disent qu'il faut rechercher la diversification, l'équivalent de la bonne vieille formule « pas tous les oeufs dans le même panier » de nos grand-mères. Ca ne prêche pas en faveur de l'action SG, par rapport à des fonds par construction plus diversifiés. Sans parler du fait qu'il s'agit aussi de notre employeur : en fait, nous sommes déjà assis dans le panier des oeufs ! Et bien sûr, le risque des actions, et singulièrement celui de la SG, n'est pas le même que celui des obligations ou du monétaire. Une illustration de la performance de l'action SG sur 5 ans (durée après laquelle nous pouvons demander le remboursement de notre investissement dans le PEE sans impact fiscal) comparée à celle de l'indice Actions Monde. | ||||||
| En 5 ans, la SG a perdu à peu près 50% de sa valeur alors que l'indice Actions Monde lui a gagné 50 %. Alors oui, il faut aussi tenir compte de la décote de 20 % et de l'abondement. Et bien sûr, les performances passées ne présagent pas des performances futures. Mais rétrospectivement, on peut dire qu'il y a 5 ans, investir toute sa participation et son intéressement dans l'action SG n'était probablement pas la meilleure chose à faire. Donc si vous avez au moins 3200 € de P+I à investir et que vous souhaitez bénéficier des 1986 € d'abondement net (2200 € brut) tout en diversifiant votre épargne, vous pouvez investir 1489 € dans le fond SG et 1711 € dans les fonds diversifiés proposés. S'il vous reste un solde, le PEE reste un véhicule d'épargne fiscalement avantageux, mais le reste ne produira pas d'abondement. Si vous avez moins de 3200 € et souhaitez bénéficier de l'abondement, vous pouvez investir au moins 200 € dans le fond SG et 150 € dans un fond diversifié pour bénéficier du taux d'abondement maximum (200 % pour le fond SG et 150 % pour un fond diversifié). Vous atteindrez ensuite le maximum d'abondement sur les fonds diversifiés avec 1711 €. Et s'il vous reste un solde, c'est le fond SG qui permet de continuer à percevoir de l'abondement. Je souhaite diversifier mon épargne : « quel fond diversifié choisir ? » Là encore, il est important que chacun détermine ses choix en fonction de sa situation personnelle et financière d'ensemble et de ses objectifs. Et le choix de la classe d'actif du fond selon votre tolérance au risque est un critère important. Ce que nous pouvons dire cependant, c'est que les organisations syndicales ont créé ensemble il y a 20 ans le label du Comité Intersyndical de l'Epargne Salariale (CIES, https://www.ci-es.org/label/) dont le cahier des charges garantit aux salariés que leur épargne est investie de manière sûre, responsable, avec des frais de gestion minorés et encadrés et que les entreprises dans lesquelles est placée cette épargne respectent des critères sociaux environnementaux et de gouvernance de haut niveau. Aujourd'hui toute la gamme de fonds proposée par la direction ne bénéficie pas du label CIES, mais seulement 3 d'entre eux :
Maintenant, c'est à vous. Faites vos jeux. Nous espérons que ces éléments vous aurons permis de mieux comprendre votre P+I et vous aurons aidés dans votre choix d'investissement. Il vous reste jusqu'au 8 juin minuit pour faire vos choix ou les modifier. Comme vous l'avez vu, les accords sur la Participation et l'Intéressement restent très perfectibles Et comme souvent, les promesses de la direction ne sont pas tenues. Le partage de la valeur générée par l'entreprise restant très inéquitable entre les rémunérations des dirigeants, la politique de dividendes et l'évolution de la masse salariale, le montant de la P+I doit absolument augmenter pour que les salariés reçoivent leur juste participation aux excellents résultats de l'entreprise. Au delà de l'amélioration de la formule, nous pensons que les améliorations doivent aussi porter sur les points suivants : • le fléchage de la P+I vers le fond SG pour obtenir le maximum d'abondement doit disparaître parce qu'il est contraire au principe de diversification de l'épargne, sans parler du comportement boursier de l'action SG • l'abondement maximum doit être accessible au plus grand nombre chaque année via la P+I, il est anormal que ce soit les salaires les plus bas qui doivent faire des versements complémentaires pour bénéficier de l'abondement maximum du PEE et en pratique en soient privés faute de moyens suffisants pour ces versements • il doit être possible d'investir la P+I dans une enveloppe PERCOL du PEROB (à créer en remplacement du PERCO) et il faut rétablir l'abondement PERCO/PERCOL de 600€ Ces accords sont à renégocier à 2023. Nous avons besoin de tout votre soutien pour porter ces revendications lors de ces négociations. | ||||||
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