C'est la rentrée, alors... motivés ?

Comme promis dans notre tract de juillet,	voici notre étude complète sur l'égalité professionnelle au sein de la SG :

Elle intègre notamment une analyse complémentaire des données fournies sur 20 métiers repères (salaires, classification, promotions, représentativité, etc…).

La finalisation de notre dossier fait apparaître très nettement plusieurs points marquants :

ÉCARTS SALARIAUX :
UNE POLITIQUE INADAPTÉE POUR LES DIMINUER

• Depuis 3 ans, la part des primes par rapport à la RAGB annuelle a flambé () toutes catégories confondues. Les primes étant discrétionnaires, elles favorisent les injustices !* • Les écarts se sont creusés très nettement en défaveur des femmes, en particulier chez les cadres • Chez les TMBs, les écarts sont en faveur des femmes, cependant ils sont l'image de leur stagnation dans cette catégorie (celles-ci restant 2X plus longtemps).
87% des femmes subissent un écart de salaires de + de 5% • Seuls 5 métiers sur 19 affichent un écart de salaire < à 5% entre les hommes et les femmes • 6 métiers sur 19 affichent un écart de salaire > à 10% entre les hommes et les femmes

(*) de 9% chez les alternants, en passant à environ 15-17% pour les classes D à G, à 17-25% pour les classes H à K

PROMOTIONS DES FEMMES :
UN RYTHME QUI NE PERMET PAS DE RATTRAPER LE RETARD DE CLASSIFICATION

Pour les TMB, les femmes :

sont plus nombreuses d'année en année pour arriver à 78,7% en 2023 (+3 points en 4 ans)

restent 2X plus longtemps TMB que les hommes (13 ans contre 6,5 ans)

sont moins sujettes au passage cadre que les hommes

Notons que les hommes et les femmes sont promus de manière équivalente dans leur catégorie (cependant nous n'avons pas les données des classes sources qui pourraient montrer un déséquilibre).

Pour les cadres :

La classe H représente le goulot d'étranglement pour les femmes (les femmes peinent à accéder aux classes suivantes)

La représentativité des femmes chez les cadres évolue peu pour arriver à 45,5% en 2023 (+1 point en 4 ans)

Les femmes cadres sont à peine plus promues que les hommes, ne permettant pas de corriger le sous-classement

MOUVEMENTS :
DES DISPARITÉS MARQUÉES

Les hommes se font plus licencier que les femmes, et sont plus propices à démissionner.

Les hommes sont plus marqués par les décès que les femmes (plus flagrant chez les TMBs)

CONGÉS SPÉCIAUX :
UNE DYNAMIQUE OBSERVÉE CHEZ LES FEMMES

Seulement 37% des pères prennent la totalité du congé paternité soit 25 jours

Les femmes prennent plus de congés spéciaux pour création d'entreprise que les hommes, le recours au congé parental reste majoritaire

CONCLUSION :

Notre étude détaillée sur les 20 métiers repères, montre donc que les femmes sont de manière générale sous classées par rapport aux hommes et subissent un écart significatif en leur défaveur sur leur salaire, leur promotion, leur classification et par ricochet sur les opportunités de poste.

NOUS RÉITERONS qu'il est obsolète de ne regarder QUE le salaire et tout l'enjeu est :
• de regarder la position de la femme dans sa globalité dans l'entreprise (niveaux de classe, promotion, primes, accès aux postes « masculinisés », etc…)
• d'être un employeur qui marque sa volonté de pousser vers l'émancipation de la femme en son sein, avec des actions dignes du changement à opérer