La CFDT a organisé une action militante pour alerter actionnaires et pouvoirs publics
Dans le cadre de l'AG des Actionnaires qui aura lieu Mardi 17 Mai au parc des expositions porte de Versailles, la CFDT du Groupe SG en lien avec la Fédération et les Syndicats CFDT Banques et Assurances organise une action militante.
C'est l'occasion de dénoncer à nouveau la Fusion-absorption SG / CDN, les plans de restructurations continuels et la politique salariale du groupe comparée à la rémunération des actionnaires et dirigeants du Groupe.
COMMUNIQUE DE PRESSE
DE LA FEDERATION CFDT BANQUES ET ASSURANCES
Paris, le 12 mai 2022.
L'Assemblée générale des actionnaires de la Société Générale se tiendra mardi 17 mai au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. La CFDT organisera, à cette occasion, une action militante pour alerter les actionnaires et demander aux pouvoirs publics d'intervenir sur un projet qui met en danger l'entreprise, ses salariés et leur emploi.
Unanimement, les organisations syndicales ont contesté et rejeté le projet brutal d'absorption du Crédit du Nord et de ses filiales, car il comprend beaucoup trop de zones d'ombre sur la pérennité des emplois et de l'entreprise.
La direction exclut toujours le projet alternatif proposé par la CFDT, qui concilie des économies d'échelles sans sacrifier la qualité offerte aux clients ni les conditions de travail des salariés.
Le passage en force de ce projet d'absorption engendre la destruction brute de 6 232 emplois en France et la mort de 8 banques régionales historiques. Cela impacte directement les bassins d'emplois régionaux et, par voie de conséquence, les salariés subiront des mobilités imposées.
Mais la fermeture de 415 agences et la suppression de 4 000 conseillers impactera aussi fortement les clients.
Ce ne sont malheureusement pas les premières erreurs stratégiques de la direction,
qui se focalise sur les réductions de coûts en imposant des projets mal ficelés, dont les
salariés font les frais, en devant absorber une charge de travail toujours plus importante
et des changements d'organisation déconnectés de la réalité de terrain.
La CFDT sait pertinemment que la conduite du groupe Société Générale ne dépend pas uniquement de son Directeur général, mais aussi des exigences des actionnaires, qui seraient bien avisés de se pencher sur la politique salariale autant que sur leurs dividendes.
Car au moment où le Conseil d'Administration attribuait 34 % d'augmentation au Directeur général, Frédéric Oudéa, ce même Directeur octroyait une augmentation de 0,7 % aux salariés, sans même examiner la possibilité d'une prime exceptionnelle de pouvoir d'achat, dans un contexte où l'inflation s'élève à 4,8 %.
A travers cette action militante, la CFDT tire encore une fois le signal d'alarme. Elle demande à la direction de retrouver le sens des réalités en intégrant une dimension humaine à son projet, qui doit respecter les salariés et les clients. Elle en appelle également aux pouvoirs publics pour intervenir sur ce dossier et veiller à la pérennité de la Société Générale, qui est un des rouages essentiels de l'économie française.