La Qualité de Vie et des Conditions de Travail : un nouvel accord pour les salariés Société Générale
La QVT devient la QVCT et intègre à présent les "Conditions de Travail"
L'accord signé en 2018 arrive à son terme. C'est l'occasion pour nous, CFDT, de remettre les salariés au coeur de cet accord ! D'autant plus que la nouvelle Loi Santé d'aout 2021 impose aux entreprises de renforcer et repenser leurs méthodes d'évaluation et de régulation de la charge de travail, en intégrant la notion de prévention primaire des risques psycho-sociaux.
Les 2 premiers accords n'ayant pas protégé les salariés de la dégradation de leurs conditions de travail, nous nous devions d'apporter des mesures plus concrètes pour les salariés et plus contraignantes pour les directions opérationnelles.
Une négociation longue et difficile
Les négociations se déroulent dans un contexte de Fusion, avec des indicateurs de stress et stress élevé issus du Baromètre Salariés au plus haut dans toutes les BU/SU du Groupe. Nous avons beaucoup échangé sans base concrète sans texte d'accord et nous avons dû attendre le 21/09 pour obtenir une base de travail, soit plus de 15 semaines après l'ouverture des négociations !
La CFDT a revendiqué :
- Un texte plus concret dans les actions plutôt que de belles intentions
- L'intégration des conditions de travail et de la charge de travail
- Un engagement fort des Directions opérationnelles (l'accord ne doit pas impliquer que les RH et les IRP)
- Des objectifs pour les Directeurs de BU/SU et de régions sur le taux de stress de leur entité
- La protection des salariés lors d'évènements personnels impactant la vie professionnelle
- Un travail en commun avec les IRP locales
Points positifs
- Mise en place d’objectifs comportementaux pour les lignes managériales
- Reconnaissance de la charge de travail liée aux postes vacants
- Mise en place d’une méthodologie standardisée pour la prévention des RPS par la Direction (Boite à outils, Intranet dédié, Enquête ANACT)
- Communication de nouveaux indicateurs à destination des élus (démissions, postes vacants, turn over, …) et déclinaison locale du baromètre
- Reprise d’activité progressive suite absence longue durée ou maladie chronique, aménagement du travail en lien avec les services de santé au travail
Points négatifs
- Pas de contraintes d’objectifs chiffrés pour les Directions opérationnelles
- Pas de compensation financière pour les salariés confrontés à la surcharge de travail lié aux postes vacants
- Pas de cadre imposé pour le respect des temps de repos
- Pas assez de co-construction avec les IRP
La CFDT est signataire de cet accord avec de fortes réserves
La CFDT est signataire car nous considérons qu’il pose les bases d’une réelle ambition sur le sujet et qu’il met à notre disposition des outils et une méthodologie qui permettront de se saisir de situations et d’être davantage dans le concret.
Néanmoins, la CFDT pose des réserves fortes à sa signature :
- Les élus, représentants des salaries, doivent être associés aux démarches QVCT et la CFDT veillera au respect de leurs prérogatives.
- L'implication des directions opérationnelles et des managers est essentielle. L'impulsion donnée par la Direction de BDDF dans cet accord doit redescendre auprès de tous les salariés. Il doit se concrétiser et ne pas se contenter de bonnes intentions : la CFDT dénoncera sa signature dans le cas où certaines BU/SU s'affranchiraient des règles mises en place.