Négociations salariales 2025 : une Direction sourde aux besoins des salariés
La deuxième réunion des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) du 2 décembre 2024 a laissé un goût amer.
La deuxième réunion des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) du 2 décembre 2024 a laissé un goût amer. Alors que la Direction affichait une posture de "réalisme budgétaire", la CFDT, dénonce une attitude de mépris envers les revendications légitimes des salariés. En effet, le pouvoir d’achat a reculé pour la grande majorité des salariés SG, les négociations salariales ont pour objectif de pouvoir « mettre du beurre dans les épinards ». Retour sur un bras de fer qui s’annonce décisif.
UN BUDGET SOUS TENSION, DES ATTENTES FRUSTRÉES
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Dès l’ouverture de la réunion, la Direction a planté le décor : l’ensemble des demandes syndicales représenterait une enveloppe de 300 millions d’euros, soit 8 % des frais de personnel. "C’est irréaliste dans le contexte actuel", a martelé la Direction. Une déclaration qui a rapidement mis le feu aux poudres. Pour votre équipe CFDT, ces calculs ne sont qu’un prétexte pour limiter drastiquement les avancées sociales. |
DES REVENDICATIONS MULTIPLES, DES REFUS CATÉGORIQUES
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Revalorisation des grilles et accords sociaux : un statu quo irritant. La Direction a refusé toute revalorisation des grilles salariales minimales, expliquant que les seuils fixés dans les accords sociaux ne sont que des "minimums". Pour la CFDT, ce choix est une marque de mépris. "Les salariés méritent mieux que le strict minimum". |
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Primes et indemnités : un simple rappel de l’existant Les discussions sur les Indemnités Forfaitaires de Transport (IFT) et les Primes Forfaitaires de Transport (PFT) n'ont débouché sur aucune revalorisation. La Direction a justifié son immobilisme par la coexistence des deux dispositifs. Pour la CFDT, cet argument est un écran de fumée. |
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Frais de transport : des processus complexes et inéquitables. Les remboursements mensuels sur 11 mois pour les salariés de province continuent de poser problème. La Direction propose une régularisation sur justificatif pour le 12ᵉ mois, mais la CFDT dénonce un manque de communication qui prive de nombreux salariés de cet avantage. |
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Prime « allocation autres frais » de 120€ non reconduite. |
DES PROPOSITIONS JUGÉES "INSULTANTES" PAR LA CFDT
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Face aux multiples refus, la Direction a présenté quatre mesures principales qu’elle estime "équilibrées" :
Augmentation des contributions employeur sur les régimes de prévoyance et mutuelle (15 millions d'euros dès janvier 2025). |
Revalorisation automatique des RAGB sous 31 000 € pour les salariés embauchés avant janvier 2024 (2 millions d'euros dès janvier 2025). |
Reconduction de l'enveloppe Egalité femmes/hommes (9 millions d'euros dès avril 2025). |
Enveloppe d'augmentations individuelles d'au moins 2 % intégrant l'accord social et les augmentations EAS (50 millions d'euros dès avril 2025). |
Ces mesures représentent un total de 76 millions d’euros, soit 3 % de la masse salariale. Pour la CFDT, cela reste bien en-deçà des attentes, d’autant plus que l’enveloppe est presque deux fois inférieure à celle de l’année précédente.
UN BRAS DE FER SUR D'AUTRES REVENDICATIONS CLÉS
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Subvention employeur RIE : « Circulez y'a rien à voir ». |
Allocation forfaitaire : un mécanisme peu incitatif. |
UN RAS-LE-BOL GÉNÉRAL, UNE INTERSYNDICALE EN ALERTE
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Pour la CFDT et les 3 autres Organisations Syndicales (CFTC, CGT, SNB), les mesures proposées ne sont qu’un "cache-misère" face aux revendications portées par des salariés déjà fragilisés. "SG refuse d’entendre les réalités du terrain, et c’est inadmissible". Une intersyndicale s’est immédiatement formée pour réclamer à minimum une Prime (PPV) qui donnera un peu de pouvoir d’achat immédiat dès janvier 2025.
VERS UNE CONFRONTATION LE 9 DÉCEMBRE
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Alors que la réunion conclusive approche, la tension est palpable. La CFDT appelle les salariés à faire entendre leur voix. "SG joue un jeu dangereux en ignorant le mécontentement. Nous ne lâcherons rien".
Nous ne céderons pas au chantage, SG ne peut mettre dans la balance l'égalité homme femme alors que c'est un engagement légal de la gouvernance Slawomir KRUPA. SG entreprise responsable ne peut pas faire de chantage sur notre socle social qu'il s'agisse de la mutuelle et de la prévoyance c'est aussi sa responsabilité ! |
La prochaine rencontre s'annonce décisive. Cette négociation est aussi la vôtre ! Contactez-nous pour partager votre ressenti et vos propositions à la suite de cette 2ème réunion. |