Réuni 2 fois par an, cette instance permet de rencontrer les représentants des implantations européennes et des filiales françaises.
Pour la CFDT, nous avons 4 sièges représentés par des élus de Société Générale, Crédit du Nord, Boursorama et ALD automotive.
La première journée est consacrée à une réunion préparatoire entre membres du comité soit au maximum 30. Nous effectuons un tour de table pour connaître l'actualité économique et sociale de chacun de nos périmètres. C'est ainsi que nous avons un aperçu de ce qui se passe chez ALD automotive au Royaume-Uni, en Suède, au Danemark, au Pays-Bas et en France et comment est la vie d'un employé de banque en République Tchéque à la Komercni Banca, en Roumanie à la BRD, en Pologne à Eurobank...et tout cela bien aidé par de formidables traducteurs.
La deuxième journée commence traditionnellemnt par un exposé de la Direction sur la situation du secteur bancaire et de Société Générale fait cette fois ci par Frédéric Oudéa. Il est suivi de la présentation des résultats financiers.
A l'ordre du jour de cette pélière, nous avons également abordé la situation du brexit, les résultats du baromètre employeur, le code anti-corruption et la nouvelle directive européenne sur la Régulation Générale pour la Protection des Données (GDPR).
Les membres du comité ont fait une déclaration en présence de la Direction :
"Les membres du comité européen regrettent de se voir refuser de mettre à l'ordre du jour la question du dialogue social dans le Groupe Société Générale et plus particulièrement dans la République Tchèque et la Pologne. Ce sujet est légitime car il concerne bien 2 pays membres.
Pour nous un dialogue social constructif doit améliorer le climat social. Nous souhaitons que la Direction du Groupe Société Générale intervienne auprès de la Direction de ces filiales pour trouver une solution positive pour améliorer la situation."
De là, la Direction a répondu à son habitude qu'elle était attachée au dialogue social, respectueuse du droit local et confiante dans les acteurs locaux. Pas d'action, pas de commentaire.
La CFDT est intervenue auprès de l'UNI Global Union, regroupement de syndicats à l'échelle international, pour porter à leur connaissance les difficultés rencontrés par nos collègues de la République Tchèque. L'UNI avait une rencontre déjà programmée le 19 décembre avec les représentants de Société Générale.
Nos collègues sont en train de négocier un accord collectif pour le secteur bancaire avec 14 points dont 1 sur un salaire minimum à 600 €, le salaire minimum tchèque est de 469 € depuis le 1er janvier 2018.
Le taux de chomage est le plus bas de l'UE à 3%. Les augmentations salariales dans le pays sont en moyenne de 7 à 8 % et seulement 2 à 3 % dans le secteur bancaire. Les salariés démissionnent des banques. Il y a un fort turn over.
La Komercni Banka (KB) est un fleuron de Société Générale depuis de nombreuses années. Ce serait le moment pour Société Générale de renvoyer l'assenceur et de faire du "S" de "RSE" une réalité.