À partir du 3 novembre, à 9 h 22, les femmes travailleront “gratuitement”. Une date symbolique mais révélatrice des inégalités salariales entre les femmes et les hommes, qui s’accentuent depuis la crise Covid. Chaque année, le calcul est effectué par le collectif féministe Les Glorieuses sur la base des dernières données fournies par Eurostat. Cette année, le couperet tombe le 3 novembre à 9 h 22 – au lieu du 4 novembre à 16 h 44 l’an dernier. Selon les dernières données de l’Insee, les femmes touchent 17 % de moins que les hommes, en équivalent temps plein, une situation qui s’est dégradée avec la crise Covid. Ce recul est confirmé par le cabinet Deloitte, selon lequel les écarts salariaux « redeviennent proches de ceux constatés en 2017, après deux années blanches ».
A Société Générale, malgré les budgets alloués pour le rattrapage des salaires dans le cadre de l’égalité depuis de nombreuses années, les inégalités persistent et continuent de se créer.
En décembre 2020, Société Générale a annoncé sa volonté d’accélérer notamment la dynamique en matière d’égalité femme-homme.
L'accord d'entreprise sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes arrive à échéance au 31 décembre 2021. Dans le contexte de la fusion SG/CDN, il a été prorogé d'un an.
Le budget de rattrapage des écarts salariaux reste lui d'actualité. Il doit être renégocié lors des Négociations Annuelles Obligatoires 2022 (NAO). Logiquement, nous devrions y constater les effets des annonces faites par la Direction en décembre. Les dernières enveloppes étaient respectivement de 3 millions pour 2019, 2 millions en 2020 et 2 millions en 2021.
Les adhérents pourront poursuivre sur ce sujet en lisant l'article "L'égalité salariale en net recul" dans le dernier numéro du syndicalisme hebdo n° 3797