A compter du 4 novembre à 16h16, et jusqu'à la fin de l'année, les Françaises travaillent « gratuitement » si l'on se réfère à l'écart salarial moyen entre les femmes et les hommes qui stagne à 15,5% en défaveur des femmes. A Société Générale, l'enveloppe dédiée au rattrapage salariale n'est jamais assez importante pour régulariser toutes les situations.
Malgré les discours, et depuis des années, cet écart ne se réduit pas. A ce rythme, il faudra plus de 1000 ans pour atteindre une réelle égalité salariale en France.
Engagée en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes, la CFDT demande une traduction concrète, sonnante et trébuchante, des déclarations d'intentions du patronat et des pouvoirs publics.
La CFDT réclame que « l'index de l'égalité salariale » soit amélioré, qu'une plus grande transparence sur sa construction soit garantie aux représentants du personnel, qu'un point d'étape soit fait au niveau interprofessionnel pour évaluer l'application du dispositif, ses effets, les contrôles et sanctions mis en place. La CFDT déplore d'ailleurs que soient laissés en jachère depuis plus d'un an, les travaux entrepris sur ce dispositif dans le cadre du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle, conseil qui n'a toujours pas été renouvelé.
La crise sanitaire a mis en exergue les métiers de première et de deuxième ligne, souvent exercés par des femmes. La CFDT a pris toute sa place dans les négociations du « Segur de la santé » obtenant des améliorations pérennes et significatives des rémunérations pour les personnels soignants de la fonction hospitalière. Mais pour beaucoup d'autres, la reconnaissance se fait encore attendre. La CFDT portera ses revendications dans le cadre des travaux engagés sur les travailleurs de deuxième ligne. Enfin, la CFDT revendique, pour toutes les branches professionnelles, l'obligation d'ouvrir des négociations dans un délai de 18 mois, pour résorber les écarts de rémunération et revaloriser enfin les métiers « dits » féminins.